dimanche 18 juillet 2010

Et ça continue...

À mon retour de Bulgarie, j'ai eu la bonne nouvelle que je ne pouvais plus conduire ma voiture jusqu'à ce qu'elle soit adaptée. Méchant choc pour quelqu'un qui est habitué à son autonomie.

J'ai dû suivre des cours de conduite sur véhicule adapté à l'autre bout du monde et, ne pouvant pas me rendre par moi-même, j'ai dû "quêter" des accompagnements.

Encore une fois, la vie me fait voir combien il y a de gens généreux dans mon entourage.

Je suis vraiment choyée d'avoir tous ces gens autour de moi. Merci!!!

Maintenant, les procédures suivent le courant et comme on fait affaire avec la SAAQ, il faut être patient... Je ne conduirai pas ma voiture avant l'automne. Je commence à me faire une raison et j'ai peu à peu trouvé des solutions de rechange.

Malgré les tracas, la fatigue n'est pas aussi présente et lorsqu'elle est au rendez-vous, elle n'est pas aussi déprimante qu'avant.

Hier, j'ai fait pour la première fois depuis le mois de février ma routine de yoga... Rien d'extraordinaire; quelques exercices d'étirement au sol tiré du yoga. Mais tout de même!!! Je l'ai fait au complet. C'était difficile, je ne suis plus aussi souple. Ça se perd vite! Je vais essayer de la faire au 2 jours pour me donner une journée de repos entre chaque. C'est à suivre.

Il y a deux jours, sans m'en rendre compte, je suis partie du bureau de la maison jusqu'à la porte extérieur, sans m'en apercevoir, sans canne ni mains sur les murs!!! C'est à l'extérieur que j'ai réalisé que je n'avais pas ma canne et en reconstituant les derniers instants, j'ai réalisé que j'avais fait ce petit bout de chemin sans aide. Drôle de machine que ce cerveau! J'ai réessayé plusieurs fois sans succès... Si je l'ai fait une fois, je le referai une autre fois. C'est juste que je ne sais pas quand!!!

Hier soir, j'ai apporté une tasse de café dans le salon sans m'arrêter entre chaque pas et je n'ai rien renversé... Pour moi, c'est un exploit!

Ce sont ces petites surprises qui me font dire que les choses ne régressent pas mais qu'elles s'améliorent. Les améliorations sont tellement minimes et on voudrait qu'elles soient immenses... Il faut un moral d'acier et beaucoup de patience pour ne pas se décourager.

C'est pourquoi, quelque fois, lorsque les gens me demandent si j'ai des progrès, je me sens agressée. C'est tellement invisible pour les autres toutes ces petites choses. Comment expliquer ces petites poussières d'amélioration qui ne sont pas toujours constante sans sentir de pression.

Je sais, je sais, je dois parler à mon égo pour qu'il me laisse tranquille.

Alors, je pars en discussion sérieuse et vous reviens bientôt!!!


3 commentaires:

  1. Je suis vraiment contente pour toi Vivianne, pour toutes ces poussières dont tu parles. Avec le temps, la poussière devient terre ferme.
    Merci de ton honnêteté, ça m'émue chaque fois que je te lis.

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  2. Comme les petites chose que tu ne pouvais plus faire avant n'étaient pas forcément toute visibles , je pense que c'est la même chose concernant l'amélioration. La fatigue est le symptôme le plus perturbant, et il ne se voit pas, rien que d'imaginer la fatigue diminuer de moitié, est un rêve merveilleux. Je te souhaite encore plein plein d'améliorations, chaque détail compte. gros bisous

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  3. Merci Sol et Cyrene,

    Je me suis embarqué dans cette aventure pour moi mais de savoir que je donne espoir aux autres, que je touche les gens, c'est très gratifiant!!!

    Merci d'être là!

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